Une jeune fille de 15 ans vient en consultation avec ses parents pour traiter des douleurs de dos diffuses et focales (D8, L2) et une scoliose marquée (45° à concavité gauche à hauteur de D8).
La jeune fille présente des zones de somatisation sur l'estomac et le petit bassin. Ces tensions n'expliquent pas à elle seules une telle angulation. Ici aussi il faut analyser le plan profond, c'est à dire les mémoires émotionnelles qui influencent de manière importante la structure rachidienne, le plan postural et le comportement de l'individu.
Une de ces tensions émotionnelles, présente-t-elle aussi sur l'estomac, crée un cisaillement vertical entre les 2 latéralités. Nous savons qu'une inclinaison vertébrale est toujours associée à une rotation et une flexion ou extension. D8 subit donc cette contrainte qui est alors compensée par les étages sus et sous-jacent. Cette contrainte existe depuis la petite enfance, entrainant une aggravation progressive de la posture et de l'angulation.
Elle possède un corset depuis 2 mois, mais la contrainte est dure à gérer pour elle. Le corset applique une pression opposée qui est censé redresser la colonne, mais ceci ne fait qu'augmenter la résistance de la patiente. C'est un peu comme si quelqu'un vous appliquait une force continue sur votre épaule, vous déstabilisant ; vous résistez et appliquez une force opposée au lieu de vous laisser tomber, dominé par cette force.
Avec l'accord des parents nous mettons en stand-by le port du corset et traitons la jeune fille de manière un peu rapprochée afin de ne pas laisser se réinstaller le schéma de tension émotionnel. Entre mai et septembre, à raison d'une séance par mois, l'angulation est tombée à 27°. Ici il ne s'agit que la partie attitude scoliotique qui est corrigée ; la scoliose vraie anatomique ne changera pas.
Les médecins étaient ébahis d'une telle évolution en si peu de temps ; la maman ne leur avait pas dit qu'elle n'avait jamais mis le corset ...
nb: il ne s'agit pas de son cliché radiologique
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